Le Groupe de Réflexion sur les Drogues (GRD) est un programme pour aider les jeunes de 14 à 17 ans aux prises avec une consommation problématique ou à risque de le devenir.
Ce programme, développé par Boscoville en 2005 et reposant sur une démarche scientifique rigoureuse, a rapidement fait ses preuves*.
· 69 % des jeunes développent de meilleures stratégies d’adaptation;
· 40 % poursuivent vers des services spécialisés, montrant les effets de l’approche motivationnelle;
· 96 % des intervenantes et intervenants développent de nouvelles compétences et acquièrent des connaissances utiles dans leur pratique quotidienne.
Depuis sa création, c’est plus de 3000 jeunes qui ont profité du programme. La bibliothèque de l’Assemblée nationale en a d’ailleurs reconnu la pertinence en l’intégrant à sa collection.

Derrière les chiffres, des vies changées
À la Polyvalente Robert-Ouimet d’Acton Vale, huit des neuf jeunes ayant participé à un groupe GRD ont réduit ou cessé leur consommation.
« Le programme GRD est merveilleux en milieu scolaire, car il est adaptable et malléable. Il est basé sur l’approche de la réduction des méfaits sans être moralisateur, ce qui est gagnant avec des adolescents. Grâce à ce programme, j’ai eu l’immense privilège d’assister à leur transformation. En effet, ils arrivent en tant que chenille, font leur cocon durant le GRD et déploient ensuite leurs magnifiques ailes colorées », témoigne Véronique Caron, éducatrice en prévention des toxicomanies à la Polyvalente Robert-Ouimet d’Acton Vale.
Le programme GRD propose une intervention qui répond aux besoins spécifiques de ces jeunes en s’inspirant des approches de réduction des méfaits, motivationnelles, et cognitivo-comportementale – sans emprunter d’avenues moralisatrices.
La résultante : les jeunes sont mieux outillés pour réfléchir à leurs habitudes de consommation et à se responsabiliser pour en réduire les conséquences.
« GRD permet aux jeunes d’avoir un endroit pour se déposer en toute confiance, sans jugement, loin de la stigmatisation. […] Ça leur permet de reprendre le pouvoir qu’ils devaient avoir sur leurs vies, » mentionne Mélanie Coulombe, intervenante, CISSS des Laurentides.
Semaine nationale de sensibilisation aux dépendances : encore du chemin à parcourir
Le bilan est somme toute encourageant : la proportion d’adolescents qui consomme de l’alcool et de la drogue a diminué au Québec depuis le début des années 2000.
On ne peut cependant crier victoire.
En 5e secondaire, 54 % des élèves ont déjà consommé de l’alcool de manière excessive. Les données de la plus récente enquête de l’Institut de la statistique du Québec (Traoré et al.,2021) indiquent qu’un élève du secondaire sur 10 consomme de l’alcool de manière excessive et répétitive et que 4,5 % consomment du cannabis de façon régulière.
D’où l’importance d’une action ciblée et concertée.
Une demande croissante
La réputation du programme et ses retombées engendrent un engouement grandissant pour son implantation à grande échelle au sein de régions désirantes de s’attaquer de front à la problématique.
En 2025, une entente avec la Direction régionale de la santé publique de l’Estrie, a mené 17 écoles, maisons des jeunes et organismes régionaux à se prémunir de GRD pour leur clientèle. Elle considère que le contenu est pertinent, et la formule participative favorise le partage d’expertise entre les intervenants, en plus de s’adapter à leurs niveaux de connaissance et d’expérience.
Découvrez le programme GRD et comment l’implanter en milieu scolaire, communautaire ou dans le réseau de la santé et des services sociaux.
* Laventure, M. (2022). Évaluation de l’implantation et évolution des participants au programme Groupe de réflexion sur les drogues en milieu scolaire. Présentation à Boscoville le 22 avril 2022.
