Les fondements du programme Blues
Le programme Blues est reconnu pour son efficacité. En effet, le Blues program est l’un des plus étudiés mondialement (Brunwasser et Garber, 2016) et plusieurs études ont montré que le programme permet de prévenir la dépression chez les adolescentes et adolescents (Stice et al., 2008 ; Stice et al., 2018 ; Rhode et al., 2014, Brière et al., 2019).
Adapté du Blues program américain (Stice et al., 2008), le programme Blues a donc été évalué au Québec et est aujourd’hui un programme clé en main, notamment grâce à la collaboration entre la recherche et la pratique de différentes professionnelles et professionnels, chercheuses et chercheurs de l’Université de Montréal et de Boscoville.
Objectifs du programme Blues
Le programme Blues est un programme de prévention ciblée pour prévenir la dépression chez les jeunes. En réduisant les symptômes dépressifs, il permet aussi de réduire le taux de dépression majeure tout en réduisant la nécessité d’un suivi intensif et individualisé. De plus, le programme permet d’améliorer la réussite et la persévérance scolaire, tout en améliorant l’ajustement social et en diminuant l’abus de substances.
La dépression chez les personnes adolescentes
La dépression est l’un des troubles de santé mentale les plus fréquents à l’adolescence (Piché et al., 2017; Shorey et al., 2022).
En effet, on estime que 5% des personnes adolescentes souffriraient d’un trouble de dépression majeure et que 20% des jeunes présenteraient des symptômes élevés de dépression (Piché et al.; 2017; Cheung et Dewa, 2006).
Les symptômes dépressifs occasionnent des conséquences importantes tels que des difficultés scolaires, sociales et familiales. Ils peuvent également être associés à d’autres troubles de santé mentale, tel que les troubles anxieux, alimentaires et de consommation.
De plus, les personnes ayant des symptômes dépressifs ont un taux de mortalité plus élevé, notamment dû au suicide (American Psychiatric Association [APA], 2013).
Les symptômes dépressifs, sans être de niveau clinique, peuvent tout de même nuire significativement au fonctionnement des jeunes.
Les risques associés à la dépression
Lorsque non traités, les troubles de santé mentale dont les symptômes de dépression ont tendance à devenir plus importants, chroniques et sévères (ministère de la Santé et des Services Sociaux [MSSS], 2021), en plus du risque de développer un autre trouble (Cournoyer et al., 2016). Notamment, les risques associés à la dépression sont :
- Désengagement, échec et décrochage scolaire
- Problèmes de comportement et abus de substance
- Difficultés relationnelles et sociales
- Idéations et comportements suicidaires.
Ainsi, il est important de pouvoir offrir des programmes de prévention afin d’intervenir en amont et d’éviter la cristallisation des symptômes de dépression ou le développement de troubles comorbides.
Ce dont vous bénéficiez avec le programme Blues
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Le programme Blues en chiffres
Blues réduit jusqu’à 8 fois le risque de dépression clinique chez les jeunes
Dans des conditions optimales, Blues entraîne des bénéfices qui persistent sur une période de 2 ans, incluant :
- Une réduction des symptômes dépressifs;
- Une amélioration du fonctionnement social;
- Une réduction de la consommation problématique de substances.
Brière et al., (2019); Brunwasser et Garber, (2016); Rohde, et al., (2018); Stice et al, (2010)
Le Blues Web
Un portail exclusif pour les partenaires du programme Blues. Le Blues Web permet d’avoir accès à la trousse clé en main, de faire le dépistage chez les jeunes et de vous soutenir dans l’animation et la mise en œuvre du programme.
Ne manquez rien sur Blues !
Le programme Blues à travers le Québec
17 Formatrices et formateurs partenaires
623 Intervenantes et intervenants formés
113 Milieux autorisés
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Chercheuses, chercheurs et consultantes, consultants
Kim Archambault, Ph. D., ps. éd.
Professeure adjointe
École de psychoéducation de l’Université de Montréal
Gabrielle Yale-Soulière, M. Sc., ps. éd.
Chargée de cours à l’École de psychoéducation, Coordonnatrice du projet Blues et Pastel, Candidate au doctorat, Université de Montréal
Feu Frédéric Nault-Brière
Professeur à l’École de psychoéducation de l’Université de Montréal (2020)
En collaboration avec
- Oregon Research Institute
- Fondation Telus
- Centre de services scolaires de la Pointe-de-l’Ile
- Commission scolaire Marguerite Bourgeois
- Centre de services scolaires de Baie-James, Harrican, Lac Abitibi, Lac Témiscamingue, de l’Or-et-des-bois et de Rouyn-Noranda
- CIUSSS de l’Estrie – Hôpital Fleurimont
- CIUSSS du Nord de l’île de Montréal – Hôpital Rivière-Des-Prairies
« Sans ce dépistage massif, nous pourrions « échapper » ces élèves qui ne présentent pas de symptômes extérieurs ou qui ont parfois des antécédents familiaux ou personnels lourds que l’équipe-école ne pourrait soupçonner (idées suicidaires, abus, violence). »
Magaly Huaracha, psychoéducatrice coresponsable du projet à Calixa-Lavallée